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jeudi, 28 avril 2011

Persons Unknown : secondes réflexions...

Nouveau retour sur la série qui m’a vraiment bien accroché ces jours-ci, pour des réflexions supplémentaires. Donc, malgré que j’ai beaucoup aimé suivre la série, celle-ci est quand même loin d’être exempts de certains défauts fort dommageables. Attention, SPOILERS !!

Donc, la série se présente bien dans un premier temps comme une version moderne d’un Prisonnier, mais un Prisonnier américain, et dans l’air du temps. Les nombreuses caméras de surveillance surveillant les lieux font penser à une version déviante de télé-réalité, où le spectateur voyeur prend un plaisir quelque peu pervers à voir souffrir d’autres être humains. Dès le 2ème épisode, on a d’ailleurs droit à un sacré clin d’oeil des plus agréables. Mais la série ne parvient malheureusement pas à se hisser au rang de son prestigieux ancêtres, pour de nombreuses raisons, et en particulier le choix de sa narration. On se retrouve en effet avec une série non pas basée sur des épisodes cloisonnés comme c’était le cas dans la série-culte de Patrick McGoohan, mais dans une série feuilletonnante. Du coup, on a droit à des rebondissements à rythme réguliers, dont certains sont fort prévisibles. Et la série se révèle très américaine dans son besoin d’apporter rapidement, trop peut-être, des révélations, comme s’il fallait absolument rassurer le spectateur devant ce qu’il regarde. Alors que The Prisoner refusait jusqu’au tout dernier moment de livrer des réponses claires, faisant durer le jeu du chat et de la souris par d’ingénieux procédés, Persons Unknown à force d’avancer et livrer quelques éléments de réponses (comme s’il le fallait absolument), perd en même temps de sa force, progressivement. Déception de la part d’un téléspectateur exigeant, donc, devant une série qui change progressivement de forme. Outre le besoin apparemment nécessaire de jouer al carte du shipperisme et de faire jouer l’imagination du spectateur sur des couples pouvant naître, la série se rapproche finalement d’un Prison Break : les épisodes se coupent progressivement en deux intrigues parallèles, ce qui se passe à l’intérieur de la “prison”, et ce qui se passe à l’extérieur. Ce qui se passe à l’intérieur devient progressivement de moins en moins exaltant : on s’explique, mais pas trop, on se torture ou fait des coups bas, mais pas trop, on donne des réponses, mais pas trop… La série se piège elle-même en ne voulant pas jouer la carte du personnage tout pourri ou tout gentil, tous les personnages devant garder des bons côtés pour qu’on reste attaché à chacun d’entre eux. impossible de détester totalement tout le monde, comme d’aimer totalement tout le monde. Du coup, on éliminera au compte-goutte les personnages, les pièges sont réduits à pas grand-chose…

Et on ne va pas jusqu’au bout de ses idées, à peine en surface, coincés que l’on est de ne pouvoir aller trop loin. De même, et je veux bien qu’il puisse y avoir des écarts temporels entre les épisodes, mais on pardonne quand même bien facilement aux autres. Comme si la série se perdait et ne savait plus trop quoi raconter ou vers quoi aller… Concernant ce qui se passe à l’extérieur, on a comme dans ALIAS ou Prison Break, donc, un personnage de journaliste commençant à comprendre ce qui se passe, lever le voile sur la Conspiration de l’ombre, et qui va voir sa vie menacée, en danger. Du coup, on fuit, on emmène avec soi sa patronne (qui est en même temps son ex), et on fait un petit tour du monde. Un passage par l’italie permet d’entendre Lola Glaudini parler Italien, puis on part vers une autre région du monde. Alors que l’on prétend donner des explications au spectateur, pimenter la série en apportant davantage d’action, mine de rien, on l’affadit.

Et l’on se dit que décidément, l’un des problèmes des séries américaines à l’heure actuelle est ne pas ou plus savoir se construire ou se penser sur la durée, au point qu’un pitch de départ tient lieu de scénario global, et coincés, on fait durer inutilement les choses… Du coup, on se dit malheureusement que pour perdre ainsi peu à peu la série, probablement que 13 épisodes étaient encore trop long, et qu’il aurait encore fallu raccourcir…

Mais attention, malgré tous ces défauts, les personnages sont suffisamment attachants, l’intrigue suffisamment prenante, malgré ses coups de mous, pour qu’on s’accroche quand même. Et finalement, j’ai beaucoup aimé cette série et passé un très bon moment devant, au point de tout lâcher pour la terminer rapidement. ^^

jeudi, 27 mai 2010

Les Series Finale : fins ouvertes, fins parfaites (?)

Nouvel article transversal, en ce moment, c'est plutôt ce type d'article qui a mes faveurs, même si je reprendrai des reviews d'épisodes.

Un article que j'ai choisi de consacrer aux fins de séries, façon détournée de parler d'un événement d'actualité (au moment où j'écris) parce que l'événement dont tout le monde parle a eu lieu, soit la fin d'une excellente série, LOST, qui aura fait couler pas mal d'encre, et que même si je repousse le fait de visionner la Saison 6 (je préfère me refaire les 5 saisons précédentes avant), je me demande ce que l'on nous a concocté.

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L'un des plus grands plaisirs d'un cinéphile, c'est en tout cas mon cas, c'est de terminer un voyage. Terminer une série, pouvoir revendiquer avec fierté en avoir vu tous les épisodes, lorsque celle-ci est réussie, bien sûr. Où que sa qualité ne s'est pas dégradée au fil du temps, au fil des saisons. Posséder une série complète en DVD, la suivre jusqu'au bout, avoir fait le voyage jusqu'au bout, la revoir / recommencer le voyage, la voir progresser, construire au fil des saisons sa mythologie, sa continuité, remarquer des choses seulement notables lors d'une seconde vision, lorsque l'essentiel est connu.
C'est une des raisons pour lesquelles je suis sériephile.

Et quand le voyage s'achève... En général, je ne sais pas ce qu'est une fin parfaite, une "vraie" fin. Je n'attends rien de particulier, quand je commence une série, des series finale, soit les derniers épisodes de séries. Je veux dire par là que je ne sais pas ce que doit être pour moi la fin de telle ou telle série, qu'est-ce qu'il devrait y avoir. Je préfère me laisser guider par les choix des scénaristes, leur décision. Ca évite d'être forcément déçu, puisque ce choix est toujours le leur. Enfin précisons, le leur s'ils veulent que leur série reste par le choix audacieux qu'ils auront proposé, ou pas.

Au fil du temps, j'ai appris à aimer les fins des plus grandes séries dans leur nature complètement ouverte. Comment en effet terminer définitivement le parcours d'un personnage ? Impossible. Parce qu'un personnage, ou plusieurs, suivis au-delà de 3 saisons, acquièrent une existence propre, échappent à leurs auteurs, appartiennent un peu à tout le monde (c'est tout au moins l'illusion que l'on peut en avoir). A moins de tuer le personnage principal. Parce que les séries sont importantes en tant qu'Art, mais ne doivent pas céder à la vie. La vie continue en dehos d'une série, des séries, et les fins ouvertes ont le mérite de laisser chacun, le personnage comme le spectateur, poursuivre sa vie, son chemin, de son côté. Ainsi, une jeune fille blonde, qui n'a plus désormais de destinée guidant ses pas, est enfin libérée, et va être confrontée à l'inattendu, à l'inconnu, son passé ayant disparu pour ne laisser qu'un grand cratère. Une famille dont le père est chef mafieux se réunit pour passer un moment ensemble. Un prisonnier se libère de son inquiétant reflet, grimaçant, ricanant, affichant un sinistre rictus. Il aura fait tomber toutes les barrières pouvant l'emprisonner (?). Un flic de Baltimore, étant profondément attaché à sa ville, des rescapés d'une ancienne civilisation, en fuite, constatent que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, et que la boucle est bouclée. Une caméra s'éloignant à pas mesurés d'un hôpital où se seront concentrées, réalisées, de nombreuses tragdies humaines, mais d'où seront ressortis de grands moments de joie, de peine, de colère, de tristesse. Un lieu réunissant toute la société, dans le bonheur comme dans la tristesse. (pour savoir de quelles séries je parle ici, au cas où vous ne les auriez pas devinées, voir les tags... )
Briser le cercle, donc, montrer un changement durable, ou au contraire créer une boucle, montrer que tout recommence, encore une fois. Ou les 2 à la fois, puisque tout ne recommence jamais à l'identique.

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Marquer la fin, donc, et montrer également que ce n'est pas la fin. Indiquer que les personnages ou un lieu ont été au bout de leur histoire, de leur évolution, amis que tout pourrait recommencer, être rejoué. Libre au téléspectateur de poursuivre l'aventure. Ou pas.

Et donc en revenir aux fondamentaux. Soit les personnages.
Bien sûr, on s'attend toujours à ce que la Mythologie, les grands mystères, les questions que mettait en scène une série pour accrocher notre attention à une série, soit résolus. Mais une fois que tout est dit... Une série ayant tout révélé ou épuisé (c'est-à-dire dont la fin a répondu à tout) peut-elle être une grande série ? Une série restant dans l'Histoire des Séries, ayant une place de choix dans les anthologies ? Et puis en général, personne, pas même les auteurs, multiples sur une production américaine, possèdent-ils eux-mêmes toutes les clés de leur histoire ? Donc, paradoxalement, j'aurais tendance à considérer une fin imparfaite dans le fait de ne pas répondre à toutes les questions, de ne pas conclure tous les mystères, comme une fin réussie, à partir du moment où, et c'est souvent voire toujours le cas, lorsque l'on se focalise sur les personnages.

Pour LOST, donc, je m'attends à un dernier bal des adieux, une dernière apparition, tout comme pour Urgences, des personnages les plus marquants de la série. Tout comme il était de bon ton de ramener une dernière fois Angel à Sunnydale. Tout comme la complète évacuation de Shannen Doherty / Prue Halliwell a la fin de Charmed est inexcusable.

Et je m'attends à ce qu' on ait une fin "problématique", ouverte, qui finit sans tout conclure, qui prenne le risque de froisser ses plus grands fans, à l'image de la "fin" du Prisonnier.
Qui ose même finir sur le premier plan de la série, un oeil. S'ouvrant sur le rêve, l'imaginaire, comme l'est en réalité la télévision.

KNIGHT

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PS : au passage, et ce serait à vérifier, mais j'ai l'impression que le concept même de "Series Finale" (le fait de nommer et ritualiser la fin d'une série, de lui consacrer une attention particulière) est relativement récent (par rapport à l'histoire des séries), étant surtout apparu pour les séries des années 90. Auparavant, la plupart des séries constituaient un simple divertissement, et donc il n'y avait pas ce souci de formaliser la fin d'une série, même si certaines d'entre elles proposaient une fin ou une conclusion.

vendredi, 27 février 2009

Il était une fois... (présentation de la série Dollhouse)

(présentation originale pour la série qui fait le buzz depuis quelques mois, et que tous les fans de séries TV attendaient plus ou moins… )

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Il était une fois une belle jeune fille brune, Eliza, gâtée par la vie, à qui la vie avait souri plus qu' à bien d' autres. La nature l' ayant dôtée d' un certain talent pour la comédie, ainsi que d' un corps de rêve, ainsi que d' un caractère de guerrière, en, acier trempée, celle-ci eut la chance de devenir une héroïne. Une Tueuse. Une jeune fille qu' on admirerait encore et encore. Mais n'étant jamais que la deuxième. Elle refusa alors l' opportunité de succéder à la première, lorsque Sarah se retira. Elle eut toutefois une proposition, venue des Sorciers du Renard : devenir l' héroïne de sa propre série, qui reposerait uniquement sur ses épaules. Malheureusement, cette série s'interrompit après seulement 2 saisons, et une vingtaine d' épisodes… Les sorciers du Renard croyaient toutefois encore en elle. Et la belle jeune fille signa un contrat destiné à unir ses destinées aux sorciers, ceux-ci ne voulant pas laiser s'enfuir la belle, lui promettant une nouvelle opportunité. Celle-ci, ne voulant pas cette fois connaître de nouvel arrêt prématuré de ses aventures, contacta un vieil ami. Un scribe de Lumière. Joss. L' homme qui avait fait d' elle une guerrière.
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Il était une fois un certain Joss un créateur de génie. Celui-ci convaincu de son talent certaint, souhaitait donner au monde une héroïne qu' il n'oublierait jamais. Et il y parvint. Il peupla son univers de ses visions : un monde inquiétant, reflet du nôtre, où régnaient dans l' ombre Sorcière, Vampires, Démons, Guerrières… Toutes les créatures les plus fantasmagoriques animant les Contes et légendes populaires prenaient vie, à nouveau. Puis Joss eut d' autres rêves. D' autres idées. Il eut envie de renouveler le space-opéra, de recréer le Western. Le Western serait spatial, et les cow-boys voyageraient dans l' espace. Il signa avec les Sorciers du Renard, et le Feu du Ciel prit son envol. Mais, las, les Sorciers du Renard le trahirent, et firent se crasher… Et Whedon abandonna pour un temps la lucarne magique…

 

Il était une fois les Sorciers du Renard, qui oeuvraient pour servir une mystérieuse déesse : la Lucarne magique. Une entité inconsciente, miroir permettant d' observer des univers parallèles, reflets du nôtre, où tout est possible. Leurs desseins étaient obscurs, apportant le meilleur, comme le pire, au monde. Pris de frénésie, ils firent signer la belle brune, convaincus que celle-ci, satisfaisant la Lucarne, leur aporterait gloire et argent. Pour garantir leur succès, ils firent également signer le Scribe Joss. Pour mieux le tromper, ils prient une autre apparence, et lui firent croire que les Sorciers du Renard avec qui il avait traité une première fois avaient été remplacés. Joss, abusé, signa. Trop audacieux, trop complexe, les Sorciers prirent peur. Regrettèrent-ils leur choix ? Toujours est-il qu' ils demandèrent au Scribe de réécrire sa vision. Et répudièrent dans un recoin obscur de la Lucarne sa création… Les voies des Sorciers du Renard sont parfois des plus impénétrables.

 

Il était une fois une nouvelle vision de Joss. Le Scribe. Le… Whedon.

Il existerait des Maisons de poupées dans le monde. Des maisons, de vraies où de belles jeunes filles sont devenues esclaves de Sorciers. Dans ces maisons, ce sont les jeunes filles qui sont devenues elles-mêmes poupées, à l' image de celles avec lesquelles on aime à jouer. Jeux loin d' être innocents. Ces Sorciers, à l' image du Sorcier Joss lui-même, aimaient à jouer avec leurs jolies poupées. Les habiller. Les déshabiller. Un jour leur faire conduire une moto, un autre faire d' elle des négociatrices, en tailleur strict et à lunettes. Poudre aux yeux jetée au regard du monde, pour le mettre en garde.

Car nous sommes également des maisons de poupées, un jour garces, un jour sérieux. Un jour colère, un jour joie. Un jour nous, un jour… faussement "nous", pour mieux tromper les autres de nos douleurs. A travers Dollhouse, encore une fois, de même que nous le montrait déjà les Wachowski par la Matrice, comme on avait pu le voir à travers les aventures de l' Homme de Nulle Part, ou celles du Prisonnier, nous sommes amenés à nous interroger sur la réalité. Qu'est-ce qui est réel, et qu'est-ce qui ne l' est pas ? Qu'est-ce qui tient du rêve, ou du fantasme, et qu'est-ce qu' on appelle réalité ?

Dollhouse durera-t-elle assez longtemps pour qu' on le découvre ?…

En tout cas, rendez-vous à bientôt pour les reviews des épisodes.

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